dimanche 29 novembre 2009

Not much to say (for once)...

Si la fréquence de parution d'articles de ce modeste blog a baissé de manière drastique ces derniers jours, ce n'est pas parce que j'ai été enlevé par des Mormons*...


... ni parce que je suis parti en escapade dans des montagnes Washingtoniennes tellement reculées qu'il n'y avait pas d'accès internet:



Non, malheureusement ce n'était rien de tout cela. Figurez-vous que j'ai du bosser d'arrache-pied tout ce (long) week-end! Enfin, le principal est que les analyses et les rapports qui devaient être rentrés pour dimanche minuit ont été finalisés dans les temps (vers 11:00 PM), donc tout est bien qui finit bien! Voilà déjà un deadline important et un objectif de taille de ma mission ici qui sont atteints...


Vu que les détails techniques de mon travail sont inintéressants pour le grand public, incompréhensibles pour les non-initiés et aussi un peu confidentiels sur les bords, je ne rentrerai pas dans les détails de ce que j'ai fait la majore partie de du week-end. Sachez juste que le premier vol de l'avion sur lequel je travaille devrait avoir lieu le 22 décembre et que, du coup, tout Boeing (et le groupe de consultants/fournisseurs dont je fais partie) est en effervescence... Voici à quoi cela devrait ressembler - du moins si on n'a pas fait de trop grosses fautes dans nos calculs:


Comme je sais que vous êtes toujours friands de petites nouvelles, en voici (mais ne soyez pas déçues car elles ne sont pas très intéressantes):

Mon collègue Toon et moi avons quand-même joint l'utile à l'agréable en s'offrant de bons restos vendredi, samedi et dimanche soir. Et oui, la cantine Boeing étant fermée les week-ends et jours fériés, on n’avait pas trop le choix...

  • Vendredi, au resto mexicain, on était assis à côté du sheriff et de sont adjoint. Ils n'enlèvent pas leur gilet pare-balles pour manger (il y a eu une tuerie récemment) et marchent vers leur voiture comme de vrais cow-boys.

  • Samedi soir, un resto américain était au programme. Pas un fast food, mais plutôt un genre de Lunch Garden en plus chic! Mon collègue (loin dans la trentaine et assez grisonnant) et moi (bientôt 25 ans et demi!) décidons de prendre un bon verre de vin rouge du pays - ça aide pour y voir plus clair dans nos calculs par-après. Figurez-vous que la serveuse nous a demandé nos "IDs"! Elle devait penser qu'on avait moins de 18 ans... Qué grosse biesse!

  • Dimanche soir, ce fut un très bon restaurant italien. Pas grand chose à signaler si ce n'est qu'on a eu un peu de mal à travailler après, car le copieux repas était assez lourd à digérer (l'excès de crème dans les plats servis dans les restos italiens est une tradition bien ancrée par ici aussi!)... Enfin on est dans le royaume du café, donc on a su trouver la parade!

Bon, je vous avais prévenu que c'était assez maigre comme news... Désolé!

Mais rassurez-vous: les prochains longs** week-ends s'annoncent bien plus intéressants: visite de Portland, la capitale de l’Orégon situé au sud de l’état de Washington, découverte des côtes de l’Océan Pacifique, passage par le musée dédié au plus grand avion du monde, visite du volcan qui contient l’eau la plus pure du monde (Lake Crater, voir ci-dessous), virée à Vancouver et Victoria au Canada et bien entendu quelques descentes sur les pistes de ski US...


De beaux petits articles avec de belles petites photos en perspective donc moi je vous dis...



* à noter qu'à l'hôtel où j'ai séjourné en arrivant ici, il y avait deux, et non un, livres sur la table de chevet à mon arrivée:


** longs voir trèèèès longs, car j'ai des jours à rattraper! :-)

vendredi 27 novembre 2009

No man's land

Ce jeudi était un jour de fête ici (Thanksgiving), mais j'ai quand-même été bosser, car j'ai des rapports urgents sur le feu. Figurez-vous, qu'à part deux ingénieurs russes, il n'y avait strictement personne dans mon open space!

Des routes sans trafic, des traversées de parkings et de couloirs sans voir âme qui vive, des centaines et des centaines de bureaux vides et une bonne journée de travail au calme, voilà qui résume bien ma journée de boulot de ce 26/11!

Socialement ce n'est pas top du tout (les Russes sont en effet assez froids et peu bavards, j'en ai fait l'expérience), mais l'absence de bruit et autres stimuli extérieurs (genre le "gaan we ne koffie halen, mannen?" d'un de mes collègues) m'ont permis de bien avancé, donc ça en valait tout de même la peine...

Enfin, grâce à tout ça, j'ai pu battre mon record personnel sur le trajet voiture-bureau* et prendre quelques photos de l'open space, ce qui est difficile/impossible en temps normal (je ne veux pas avoir à faire avec le service de sécurité de Boeing)! Les clichés suivants sont pris du point central de l'open space, l'atrium:






Juste pour vous donner une idée de la taille totale du bureau d'étude: il y a au moins 8 open spaces comme celui-ci! Quand je vous dis que c'est immense...

* moins de 50s je pense, serait-ce un signe? Mes amis athlètes comprendront!

jeudi 26 novembre 2009

Eating mussels & salmon @ Mukilteo

Profitant d'une rare journée sèche et relativement peu nuageuse, mon collègue Toon et moi avons été mangé mercredi midi dans le patelin situé tout près de l'usine: Mukilteo (ça se prononce +/- "Mioukaïltioooo"). Mon autre collègue, Koen, est actuellement en vacances à Hawaï...

Le restaurant où nous avons été, Ivar's, est assez célèbre (cf le napperon ci-dessous!) et la vue sur la baie y est tout simplement splendide avec l'eau, les îles et les sommets enneigés des Cascades et Olympics.

De plus, les moules, le saumon* et le vin blanc du pays étaient délicieux et l'ambiance très relax, comme à l'habitude avec mes collègues belges (qui ont beaucoup d'humour, chose que j'apprécie énormément comme vous le savez certainement!).




Enfin, on n'a pas fait que manger hier, je vous rassure (enfin c'est surtout mon employeur qui n'apprécierait pas trop)! On a bossé jusque tard dans la soirée, car des deadlines importants approchent à grands pas...

* je ne suis pourtant pas fan de poisson d'habitude, mais ici le saumon que j'avais sur mon assiette nageait encore dans l'Océan Pacifique le matin-même et était servi avec une sauce aux cranberries (= airelles?) assez goûtue!

Info lieu de travail

Les Boeing 747, 767, 777 et 787 sont construits sur un site industriel immense près d’Everett, une ville de +/- 100000 habitants située à un petit 50 km au nord de Seattle dans l’état de Washington.

D’après le Guinness Book of World Records, le hall d’assemblage principal que vous voyez sur la photo ci-dessous, est le plus grand bâtiment de par son volume (13,3 m³). Sa superficie égale 39,9 hectares. Sa construction a commencé en janvier 1967 (pour la construction du 747-100, un avion pouvant transporter deux fois plus de passagers que tous les plus grands avions commerciaux de l’époque) et son envergure s’est agrandie au fil des temps.


J’ai eu des échos comme quoi il y aurait actuellement quelques 30000 personnes travaillant sur le site. La crise est passée par là, car il y a eu jusqu’à 60000 employés il y a quelques temps. En production, il y a pour l’instant 3 shifts de 8h par jour du lundi au vendredi.

Autre chiffre intéressant: il y a 44% de femmes chez Boeing et au bureau d’étude aussi il y a énormément de représentantes de la gente féminine, ce qui est un peu inhabituel dans le milieu (malheureusement) très masculin de l’ingénierie! Well done, ladies!

Le site d’Everett est si étendu - 415 hectares dont 86 de parkings et 113 de bâtiment - qu’il est pourvu de sa propre caserne de pompiers, de service de sécurité, d’une clinique à part entière, d’une mini-centrale électrique et d’une petite centrale d’épuration. Il y a aussi un système étendu de récupération d’eau de pluie. En effet, ce n’est pas la pluie qui manque ici, alors autant en faire bon usage! Sa capacité totale est de 75 millions de litres…

La vue aérienne du site ci-dessous vous donnera une idée de l’ordre de grandeur. Il faut s’imaginer que la piste d’atterrissage fait quasi 3 km de long et que je mets 15 minutes à pied (d’un pas rapide) pour aller de ma voiture à mon bureau! Comme toujours, n'hésitez pas à cliquer sur la photo pour l'agrandir...


Chaque jour, des pièces et subassemblages fabriqués dans les 50 états américains, ainsi qu’une longue liste de pays étrangers (y compris la Belgique!) arrivent à l’usine géante par camion, train, bateau ou avion. Au total, il y a plus de 1000 fournisseurs dont ma compagnie, ASCO Industries.

Pour l’avion sur lequel je travaille, le 787-8 Dreamliner, les pièces les plus volumineuses comme des parties de fuselages, les moteurs et les ailes sont transportées par des 747-400 modifiés: les « Dreamlifters », dont voici une photo prise lors de ma visite de l’usine durant mon premier week-end (voir article antérieur éventuellement).


Les fréquences d’assemblage des 747, 767, 777 et 787 varient en fonction du marché et ont atteints des piques de 7 avions par mois pour le 747 et le 777 et 5 par mois pour le 767.

Voici une vue à l’intérieur du hangar de peinture. Saviez-vous qu’il peut y avoir jusqu’à 500 kg de peinture sur un grand avion? Oui, oui, vous lisez bien : une demi-tonne!


Tous les avions construits sont testés au sol et ensuite en vol depuis l’aéroport de Paine Fields situé juste à côté du site de production d’Everett. A ce jour, quelques 2600 des 3000 avions construits ici sont encore en service. Cela ne représente pas moins de 80% de la flotte mondiale!

Vous avais-je déjà dit qu'un avion Boeing décolle quelque part dans le monde toutes les 2,5s? Incroyable, hein! Allez, encore un dernier chiffre pour la route: tout comme moi, un plus de 3 millions de personnes ont visités le site décrit dans cet article en un peu plus de 40 ans...

Olympia

Chose promise, chose due: voici un petit article concernant la ville d'Olympia où je suis passé samedi passé au début de mon mini-road trip.


Olympia est la capitale de l'État de Washington est le siège du comté de Thurston. Selon le recensement de 2000, cette ville compte 42514 habitants (15 fois moins que Seattle!).



Le site d'Olympia a d'abord été utilisé par plusieurs tribus d’amérindiens. La première expédition européenne à atteindre la région fut l'expédition menée par Peter Puget fin du 18ème siècle. Celui-ci donna ensuite son nom au bras de mer de l'océan Pacifique bordant le nord-ouest des États-Unis (Puget Sound). En 1853, la ville fut baptisée Olympia en l'honneur des monts Olympiques visibles au nord-ouest.




Ci-dessous, le Capitole d’Olympia, une image satellite et une vue sur la ville avec le Mont Rainier en arrière-plan. Ce ne sont pas mes photos, car il pleuvait des cordes et commençait à faire noir quand j’ai traversé la ville en voiture samedi passé…

En 1949, un tremblement de terre endommagea de nombreux bâtiments historiques qui durent ensuite être détruits. D'autres tremblements de terre en 1965 et 2001 firent également des dégâts dans la ville.

Depuis la création en 1967 de l’Evergreen State College près d’Olympia, la ville est devenue un centre culturel important dans la région. En effet, la ville compte de nombreuses compagnies de théâtre, un festival de film (l'Olympia Film Society), plusieurs labels de musique ainsi que de nombreux groupes de musique. Olympia est également souvent associé à la “Olympia Brewing Company”, qui a brassé l’Olympia Beer de 1896 à 2003.

mardi 24 novembre 2009

La petite pensée du jour

Après la démission d'Yves Leterme comme formateur en 2007 et comme premier-ministre en 2008, le revoilà au pouvoir du plat pays qui est le mien...

Non ce n'était pas une 'breaking news' sur CNN, mais ils en ont parlé à la radio (BBC World). Je suis aussi l'actualité belge via internet.

Le francophone en moi se dit "jamais deux sans trois", alors que le néerlandophone en moi se dit "derde keer goede keer"!

Faites en sorte qu'il n'y ait pas de guerre civile à mon retour svp, sinon je demande l'asile politique ici! :-)

lundi 23 novembre 2009

Dear new room mates, here I am!

Aujourd'hui, j'ai quitté mon hôtel de Lynnwood dans lequel j'ai passé quasi 3 semaines (dont 5 jours d'isolement forcé suite à ma grippe A H1N1!) pour une maison fort sympathique dans un quartier paisible près de Green Lake* au nord de Seattle!


D'ici, je serai à 15 min du centre de Seattle en voiture (35' en bus) et à seulement 25 min de mon boulot car l'autoroute n'est pas loin! Nickel quoi...

Voici déjà deux photos de mon nouveau chez-moi:





Mes 3 room mates Michael (31 ans), son frère Logan (28 ans) et Nora (28 ans?) sont extras à première vue. On a déjà été boire un verre avec 2 amis de Michael ce soir et je suis déjà invité pour Thanksgiving jeudi prochain, ainsi qu'à une méga-soirée le 12 décembre! L'être sociable que je suis est évidemment comblé!


De plus, les 5 personnes que j'ai rencontrées ce soir sont des Américains ouverts d'esprit et forts intéressants. Ils sont aussi tous pro-Obama (de là le poster ci-dessous dans la salle-à-manger!) et étaient pas très fiers d'être américain durant les 8 années où Bush était président, m'ont-ils avoué! Bref, je suis certain qu'on va bien s'entendre...


* qui forme, avec ses sentiers et sa piste d'athlétisme tout proche, un 'terrain de jeu' idéal pour mes entraînements d'athlétisme de ces deux prochains mois!

mini-road trip: map day two

Voici, une carte que j’ai trouvée sur le net (je scannerai celle que j’ai employée aujourd'hui plus tard, car elle est plus détaillée).

mini-road trip: part 5/5

Depuis la route 101, juste après le Crescent Lake, on a de belles vues sur le petit Lake Sutherland qui est une merveille pour les yeux avec ses jolies maisons de pêcheurs colorées…


Quelques miles plus loin, la route 101 que j’emprunte depuis le matin m’amène aux bords du Juan de Fuca Strait qui forme une frontière naturelle avec le Canada. Le temps s’améliore et c’est même sous un timide soleil que je peux voir l’île de Vancouver (British Columbia, Canada) de l’autre côté du détroit!


Après quelques photos (prises hors de l’habitacle cette fois!), j’emprunte la magnifique route d’Hurricane Ridge jusqu’à l’entrée du parc où elle est barrée à cette époque de l'année pour cause d’enneigement important.


Les sommets enneigés sont dignes de ceux des Alpes. Cette route est vraiment magnifique. A refaire un jour en été...


Enfin, je fais le tour de la petite ville portuaire de Port Angeles avant de continuer ma route vers le Puget Sound à l’est. Grâce aux jeux de lumière liés à la tombée de la nuit, la portion de route entre Sequim et Blyn est tout bonnement superbe... Jugez plutôt:


Une heure plus tard, je commence à rédiger des articles pour ce blog dans le ferry qui me mène de Bainbridge Island à Seattle centre (je les mettrai on-line plus tard). Les photos prises du bateau ne donnent malheureusement rien vu qu’il fait trop sombre, mais croyez-moi le skyline illuminé de la Seattle, vu du Puget Sound, vaut la peine et restera longtemps gravé dans ma mémoire!

Voilà qui conclut ce résumé de mon mini-road trip (de 450 miles en 1,5 jours tout de même) que j’ai énormément apprécié - le mini-trip surtout, enfin le résumé aussi! J’espère avoir pu vous faire partager un tant soit peu les merveilles de la péninsule Olympique que j’ai eu la chance de découvrir ce week-end...

mini-road trip: part 4/5

Ma halte suivante est la ‘Hoh Rain Forest’ qui est un endroit tout bonnement fabuleux. Je n’avais jamais vu une forêt aussi sauvage de ma vie… ainsi que des averses aussi intenses. Elle porte bien son nom cette forêt!

Pour vous donner une idée de l'endroit: j’ai mis 1h15 pour faire 37 miles (60 km) tellement la route au milieu des arbres touffus et longeant les rivières est sinueuse et spectaculaire. J'ai croisé en tout et pour tout 5 touristes, plus le gardien du parc (c'est vraiment très reculé comme endroit).




Vu la drache incroyable, inutile de vous dire que je prenais des photos depuis ma voiture, me risquant parfois à ouvrir un carreau quelques secondes pour obtenir de meilleurs clichés, mais c’est tout… Ce panneau à la sortie du parc est assez révélateur:




Plus tard dans la journée, à la pointe nord-ouest du ‘Olympia National Park’, je vois des indications pour une source d’eau chaude à une dizaine de miles. Mais je n’ai pas beaucoup de temps et n’ai pas envie de me mettre en maillot par ce temps*. Ce n’est que partie remise vu qu’il y a 7 autres sources d’eau chaude dans l’état, dont une près de la station de ski de Steven’s Pass où je me rendrai très prochainement… Un bain d’eau chaude naturelle sera bien agréable après une journée de ski, non?

Ensuite, la route 101 longe le magnifique Crescent Lake qui doit son nom à sa forme de croissant (avec un peu d’imagination). A ce moment-ci de mon road-trip, je regrette le plus d’être dans la région en novembre et non au printemps ou en été, car la vue est déjà fort belle aujourd’hui, mais sans les trompes d’eau et le brouillard, ça doit vraiment être exceptionnel comme lieu.

Le lac est d’une pureté incroyable, les montages boisées l’entourant sont impressionnantes et les sommets enneigés ajoutent encore plus à la magie des lieux. Je me dis que si je suis vraiment riche un jour, je me payerai un petit chalet au bord d’un lac de montagne (le lac d’Annecy ou le lac de Tignes en France par exemple), car j’adore vraiment ça…




* je sors d’une grippe, inutile de risquer d’attraper une bronchite! ;-)

mini-road trip: part 3/5

Extraordinaire journée touristique que celle que j’ai passée ce dimanche sur les routes de l’Olympia Peninsula à l’ouest de Seattle… En voici un résumé en quelques courts articles.

Après une courte grasse mat', je prends la route 101 depuis Aberdeen en direction du Nord. Elle traverse des forêts immenses et surplombe de belles rivières sauvages. Pas étonnant que les rares habitants du coin vivent principalement de la coupe du bois et de la pêche me direz-vous…

Ensuite, j'entre dans le ‘Quinault Indian Reservation’, au sud-ouest du Olympia National Park. Le temps est extrêmement pluvieux par ici, donc je ne m’arrête que brièvement au Lake Quinault et évite les photos car mon appareil photo ne sait pas nager.



Plus loin sur la route, près de Kalaloch, je vois enfin l’Océan Pacifique qui semble déchaîné aujourd'hui (enfin, c'est tout le temps le cas à mon avis). Les pauses photos sont courtes vu que fort venteuses et humides, mais le spectacle est de toute beauté.

dimanche 22 novembre 2009

mini-road trip: map day one

mini-road trip: part 2/5

Après le passage du pont (correctement dimensionné maintenant) de Tacoma, j'ai roulé pendant quasi deux heures dans le noir complet et la pluie battante en direction de Centralia et ensuite d'Aberdeen, la ville natale de Kurt Cobain et de Krist Novoselic. Pour les incultes: il s'agit du chanteur de Nirvana et c'est un des, si pas le fondateur(s) du mouvement musical 'grunge' - voir article antérieur éventuellement pour plus de détails.

C'est évidemment en écoutant le chef-d'œuvre de Nirvana, j'ai nommé l'excellent cd Nevermind, que je suis arrivé à Aberdeen, où un panneau assez surprenant annonce l'entrée dans la ville. En voici une photo prise par temps clair que j'ai trouvée sur le net*:



Comme As You Are est la 3ème plage de Nevermind et est un des plus grands hits de Nirvana... Voici une version acoustique enregistrée il y a 16 ans déjà:

http://www.prise1.com/nirvana-come-as-you-are-unplugged-93-_-gCaT2b1v5ng.html

J'espérais trouver une belle ville intéressante et pleine de vie où je pourrais passer un bon samedi soir. Et bien croyez-moi, c'est raté, car c'est vraiment "l'anus du monde" ici (je dois rester poli en tant que webmaster). En effet:

  1. Il faut suivre une route de 45 miles (1 mile = 1,609 km) dans le noir complet pour y accéder par l'est comme j'ai fait


  2. En arrivant dans la ville, je n'ai vu qu'un seul panneau indiquant "downtown" et puis plus rien... En m'installant au motel, je demande à la dame qui le tient où se trouve le centre. Elle me répond "but this is down town Aberdeen"! J'ai eu du mal à rester sérieux, je vous l'avoue.

Ci-dessous, une photo prise le lendemain matin depuis l'artère principale de down town Aberdeen qui vous prouve à quel point c'est mort par ici! Je suis vraiment "in the middle of nowhere"hein? Il y a peut-être dix magasins au total, cinq restaurants (dont trois de fast food) et pour le reste: RIEN. Ah si, pardon, il y a des grandes rues quadrillées quasi sans trafic, des parkings immenses qui sont presque vides, des maisons en ruine, des scieries, un port qui a l'air désaffecté mais qui en fait ne l'est pas et j'en passe...




Au vue de tout ça, je comprends mieux pourquoi l'ami Kurt écrivait des chansons tristes et à fini par se suicider... Je comprends aussi mieux l'origine du mot grunge (crasse)!

* Je n'allais quand même pas freiner à bloc dans le noir juste après un virage pour prendre une photo sous la pluie d'un panneau qui était mal éclairé en plus! Non mais vous êtes fous... Je tiens à faire de beaux clichés pour mon blog mais il y a des limites.

mini-road trip: part 1/5

Ce week-end, j'ai décidé de partir visiter la région à l'ouest de Seattle et de loger dans un vrai motel américain la nuit de samedi à dimanche. Après ma visite du Museum of Flight au sud de Seattle (dont je vous ai parlé dans l'article précédent), j'ai continué la route vers le sud-ouest en direction d'Olympia, la capitale de l'état de Washington à laquelle je dédierai un article spécifique plus tard.

Depuis l'autoroute et entre deux averses, j'ai eu droit à de magnifiques vues sur le Mont Rainier, le volcan au sud de Seattle. Il est enneigé en cette période-ci de l'année et est visible depuis le centre de la ville par temps clair.

Ensuite, je suis passé par la ville de Tacoma et son célèbre pont suspendu, du moins le pont qui a été construit à la place de l'original vu que celui-ci s'est effondré en 1940. La cause était "une instabilité aéroélastique de torsion dans laquelle le vent engendre un amortissement négatif", phénomène inconnu des ingénieurs en construction de l'époque*. Comme moi, vous avez peut-être vu cette vidéo impressionnante au cours de physique:

http://www.youtube.com/watch?v=3mclp9QmCGs

* Il me semble intéressant de signaler qu'en aéronautique on en tenait pourtant déjà compte à la même époque, entre autre pour le dimensionnement d'ailes d'avions militaires! J'aime bien répandre le peu de culture que j'ai... :-)

Museum of Flight

En tant qu'ingénieur spécialisé en aéronautique travaillant dans ce domaine fascinant depuis plus de deux ans maintenant, en tant que grand fan d'aéronautique et d'aviation civile en général, en tant qu'apprenti-pilote amateur à mes heures perdues, je pouvais difficilement ne pas me rendre au plus grand musée lié à l'aviation au monde: le Museum of Flight au sud de Seattle!


Le MOF se situe à Tukwila sur les lieux-mêmes où William Boeing a construit son tout premier avion en 1916*, le B&W dont voici une photo et quelques explications (cliquez dessus pour agrandir):



Juste pour vous donner une idée de l'immensité du musée: j'y ai passé plus de 4h et n'ai eu le temps que de voir la moitié des 80 aéronefs exposés et seulement une petite partie des différentes mini-expositions. J'y retournerai donc sans doute un de ces prochains week-ends pour finir la visite...

Je vous épargnerai les détails techniques que j'ai appris ou dont je me suis remémoré aujourd'hui (certains cours d'unif semblent visiblement déjà bien loin), ainsi que les 183 photos que j'ai prises - cela me prendrait toute la nuit à uploader de toute façon - mais sachez que j'ai vu entre autre:
  • des répliques du premier planeur (Otto Lilienthal - 1893) et du premier avion (frères Wright - 1903)

  • les principaux avions civils et militaires de l'après-guerre (je n'ai pas eu le temps de voir ceux de la 1ère et 2ème Guerre Mondiale)

  • un Concorde ainsi que l'avion présidentiel de JF Kennedy (tous deux visité de l'intérieur!)

  • une aerocar, une automobile classique avec des ailes détachables et un propulseur montés sur le toit

  • le tout premier Boeing 747

Pour plus d'info, n'hésitez pas à me demander mes photos à mon retour, à me tirer les verres du nez sur des détails techniques ou à jeter un coup d'œil sur le site du musée: http://www.museumofflight.org/aircraft


* Je vous donnerai plus de détails sur l'histoire de la compagnie Boeing dans un article à venir auquel je travaille hors-ligne de temps en temps, au gré de mes découvertes et lectures... Croyez-moi, il s'en est passé des choses en quasi 100 ans!

samedi 21 novembre 2009

American 'gastro(nomy?)'...

Je vous l’avoue et je n’en suis pas fier: j’ai craqué ce soir! En effet, j’ai goûté la nourriture de l’Amerloque moyen par excellence, j'ai nommé le hamburger! Figurez-vous que j’ai en partie rédigé cet article depuis le McDonald’s situé au pied du Space Needle. J’y ai mangé un truc bien gras et hyper calorique qui colle bien entre les dents.


Vous allez me dire que «des McDos on en a plein chez nous aussi». C’est vrai, mais je n’y vais jamais! En fait, ma présence dans ce haut-lieu de la gastronomie américaine est tout-à-fait fortuite et résulte d’une combinaison de plusieurs facteurs, à savoir:

  • je ne trouvais pas de place de parking à proximité du Pacific Science Center - où je suis allé voir un show laser - et n’avais pas envie de marcher trop longtemps dans la pluie…


  • j’avais faim et « devais pisser grave »


  • je n’avais pas beaucoup d’argent sur moi


  • j’ai eu une envie soudaine de frites – ça fait 3 semaines que je n’en ai pas mangé, ce qui est quand-même indigne de tout bon belge qui se respecte


  • je me suis bêtement dit en voyant le panneau ci-dessous que je pouvais peut-être gagner un prix (genre un pass ‘McDo à vie’?) si le hasard faisait que j'étais justement le client commandant le 100 milliardième burger! Je me demande bien ce qu'ils vont faire de ce compteur, le cas échéant...




Enfin, croyez-moi, j'aurais pu choisir bien pire que le McDo; voyez plutôt l'enseigne située près de mon hôtel que je croise tous les jours en allant travailler:



Ca c'est du lourd hein (comme mon humour, je vous l'accorde)! :-)

jeudi 19 novembre 2009

Yaourts radioactifs?

Petit coup de gueule contre les yaourts made in USA: ils ne sont vraiment pas bons et ont tous un aspect peu reluisant (couleur fluo + texture gélatineuse)! Jugez-en par vous même:





Et encore, ça c'est le plus appétissant de la bande, un Yoplait! Vive les colorants et autres produits chimiques. Je pense que le Plutonium-239 utilisé dans les centrales nucléaires doit ressembler plus ou moins à ça...

Enfin voilà, cet article ne sert à rien mais le fait de l'écrire me fait du bien car ça me permet d'extérioriser cette petite frustration quotidienne de ma vie ici...

Unle Sam Vs Uncle Mike

Après la Statue de la Liberté à New York, Oncle Sam est probablement la personnification la plus célèbre des Etats-Unis ou du gouvernement américain en général.

Mais connaissez-vous la raison pour laquelle on parle de l'oncle Sam et non de "nonkel Mikou" ou encore de "tonton Mica" par exemple (ce que mon petit neveu trouverait sans doute bien plus logique du haut de ses 2 ans)?

Figurez-vous que l'origine de l'Oncle Sam semble remonter à la guerre de 1812. Les militaires de la base de Troy dans l’état de New York, recevant des caisses de viande de bœuf salée marquées « U.S. », interprétaient avec humour ces initiales en « Uncle Sam » en l'honneur de leur fournisseur, un certain Samuel Wilson, dont voici le seul portrait connu:




Wilson était connu comme quelqu’un de juste, fiable, honnête, et dévoué à son pays. En 1961, le Congrès a identifié Samuel Wilson comme homonyme de l'oncle Sam.

D'une manière conventionnelle, l'Oncle Sam est représenté comme un grand homme assez âgé, dégingandé (= un peu "loemp" comme on dit à Bxl !), portant de longs cheveux blancs et une barbichette. Dans l'imagerie populaire, il est coiffé d'un haut-de-forme aux couleurs de la bannière étoilée, porte un nœud papillon rouge, une queue-de-pie bleue (parfois étoilée) et un pantalon rayé rouge et blanc, le tout rappelant évidemment le drapeau des États-Unis.




En réalité, c’est Andrew Jackson, le 7ème président des États-Unis, qui a servi de modèle au personnage. En effet, sa carrière politique commença lors de la guerre de 1812, et coïncide avec l'affirmation du personnage. Voici à quoi il ressemblait (billet de 20 USD):




Uncle Sam a été utilisé pour la première fois dans une bande dessinée politique dessinée par Thomas Nast. Ensuite il a été utilisé à plusieurs reprises pour recruter dans l'armée. Pendant la Première Guerre mondiale, voici l’affiche très célèbre pour le recrutement:



Plus de 4 millions de copies de l'affiche ont été imprimées entre 1917 et 1918. Créée par James Montgomery Flagg en 1917, cette affiche a été réutilisée pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis, elle a été très largement parodiée avec de nombreuses variations du slogan original.